vendredi 10 mars 2017

Ecole pour enfants sourds, Cotonou, Bénin


Durant mon séjour à Cotonou en février 2017, notre ONG "Savoir Sans Barrières" SSB, avec le soutien des habitants des Brenets et de la commune du Locle, a pu rénover la cour de l'Ecole pour Enfants Sourds de Cotonou.

AVANT



APRES

Resumo en Esperanto sube.

Première rencontre à l'école. Une enseignante entendante traduit tout en langue des signes.


Le directeur apprend notre intention. C'est Noël pour lui!


Avec la chemise rouge: le directeur de l'école, Monsieur LOKO.
Avec le Tshirt blanc et le pantalon beige: Monsieur TCHIKPE, président de SSB.
Tout à gauche: Monsieur DJEGLO, ingénieur chef des travaux.




Les enfants viennent dire merci. (Mains sur la bouche, puis vers l'avant écartées)


Les trois personnes dirigeantes.

Ci-dessous: Monsieur DJEGLO vient à l'Hôtel JoCa pour discuter des aspects financiers.



Les matières premières sont apportées devant l'école.


Le premier coup de pioche.





L'ingénieur Monsieur Djeglo explique qu'il faut couler une dalle de béton pour avoir une cour solide qui va durer au moins 50 ans. On prépare donc une dalle en béton armé.


Selon le conseil de mon jeune ami népalais Prakash, il faudrait que les enfants de l'école contribuent aux travaux pour s'approprier leur nouvelle cour. J'en discute avec l'ingénieur, qui comprend très bien mon intention. Le moment où il faut mouiller le sol avant de couler la dalle est propice à cette collaboration: les enfants apportent l'eau tirée au puits de l'école.





Un des grands élèves dirige l'arrivée de l'eau et indique les endroits en langue des signes.








On prépare le béton.


Tirer l'eau du puits.
Apporter les seaux sur le chantier.







Un spécialiste arrime les fers à béton.



Surveillance constante des travaux. Nous avons donné 10 jours à l'ingénieur pour que la cour soit finie.






L'ouvrier au travail avec son niveau. Il faut en effet donner une légère pente à la dalle.




Un dallage antidérapant a été choisi. Les regards restent à faire.


Une idée surgit: des bacs à fleurs.





Un dallage différent a été choisi pour orner les allées sous le toit.


Une salle de classe sert à stocker les sacs de ciment.
(Certains jours, les élèves ont eu congé, vu que l'accès aux classes était impossible à cause du chantier. Mais il a fallu occuper les élèves de l'extérieur, environ 50)




Ci-dessus et ci-dessous: le carreleur expose les différentes sortes de plaques que les enfants pourront utiliser pour construire la mosaïque. Celle-ci devait être à l'origine construite au sol dans un coin de la cour. Finalement, elle a été construite verticale sur une façade.



Le chef carreleur.


Durant tout le travail de dallage, les chutes de plaques (les restes) ont été mises de côté pour construire la mosaïque.




Discussion sur le chantier. En quelle langue?
Tout a été dit en langue locale, la langue "fon".

En Suisse, des études linguistiques ont été menées par le professeur Bernard PY sur ce point: comment se comprennent des maçons italiens, espagnols, yougoslaves.... une sorte de pidgin se développe sur les chantiers. Et on se comprend! Mais un Académicien se tirerait des balles, car ce jargon est loin de la langue "juste".

Mon père, architecte communal à La Chaux-de-Fonds, me prenait avec lui sur ses chantiers quand j'avais deux ans... Je savais alors déjà quelques mots d'italien!











La nuit vient à 18h. On range le chantier de nuit.








Pose de la plaque commémorative.


L'endroit pour la mosaïque est décidé.
Mesuré, centré.








Ci-dessus: une enseignante explique aux élèves que chacun ira mettre une pièce au mur pour constituer la mosaïque-souvenir. De petites pièces sont préparées sur le muret.



Attente, car le carreleur propose de faire un cadre pour cette "oeuvre d'art".



Le directeur de l'école, Monsieur LOKO, près du mur, et Monsieur TCHIKPE, président de SSB, ensemble, posent les premiers morceaux de la mosaïque.



Ensuite, c'est le tour des élèves. Et le mien. On prend beaucoup de photos.













Photo de groupe et remerciements.



(Le directeur aussi est sourd)




La mosaïque a été colmatée et lavée. La voici dans sa forme définitive.
Dans l'attente des sandwichs et des boissons pour la fête, les élèves sont appelés à venir montrer LEUR morceau.







Des liens se créent.


Note pour les linguistes, orthophonistes et logopédistes:
Un Américain est venu au Bénin il y a des dizaines d'années et s'est occupé des sourds en introduisant la langue des signes, américaine. C'est cette langue des signes qui est utilisée dans cette école.

Bilan
La réfection de la cour est un des trois volets de l'action projetée à l'Ecole des Sourds. Les dons reçus  ont couvert 80% du coût.

Reste à faire:
le sol des classes...


Rappel: environ 50 élèves dorment ici par terre.



... et le premier étage est prêt à accueillir une salle de classe supplémentaire.



En Esperanto:
Miaj vilaĝanoj kutimas alporti al mi vortarojn, kajerojn, skribilojn por Afriko. Mi alportas ilin al tiu lernejo por surdulaj infanoj en Kotonuo. Venis al mi la ideo kolekti monon por renovigi la lernejon: la korton, la plankon de la klasoĉambroj kaj novan klasoĉambron. La en Les Brenets kaj Le Locle  kolektita mono atingis la buĝeton por renovigo de la korto. Tiuj laboroj daŭris 10 tagojn en februaro 2017 dum mia restado en Kotonuo. Ĉio okazis kiel plia agado de "Scio Sen Bariloj".



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